Accepter ses émotions : un chemin vers soi

La vraie force, ce n’est pas de ne jamais tomber…

C’est d’accepter ses émotions et de savoir qu’on va traverser la tempête.

Pendant longtemps, je ne m’autorisais pas à aller mal. J’avais un proche en souffrance et je ne voulais surtout pas suivre ce modèle-là. Je me disais que je devais rester forte. Je me battais contre mes propres émotions, comme si je n’avais pas le droit d’être triste, en colère ou découragée.

Puis j’ai compris que je n’étais pas surhumaine. Comme tout le monde, j’ai le droit de traverser des périodes difficiles. Aujourd’hui, je m’autorise à ressentir. Depuis que je m’autorise, mes émotions négatives sont moins douloureuses. Elles ne me submergent plus : je les laisse venir, et je sais qu’elles repartiront.

Il m’est même arrivé de dire ouvertement : « Ça ne va pas, j’ai besoin d’une semaine pour moi » et de m’arrêter de travailler. (Bon, il me reste encore à travailler sur la culpabilité de laisser mes collègues dans la galère 😅… un pas après l’autre !)

Je me souviens aussi d’une cliente, toute gênée de me dire qu’elle traversait une dépression, presque comme si elle devait s’excuser. Je lui ai dit : « Ne soyez pas dure avec vous-même. Le simple fait d’être ici montre que vous avez envie d’aller mieux, et c’est déjà énorme. Accordez-vous ce temps. »

Les illusions de la société :

Depuis notre enfance, nous recevons des messages clairs : il faut être fort, courageux, performant, positif. Les émotions négatives, tristesse, colère, peur… sont souvent perçues comme des signes de faiblesse.

On nous apprend :

• Ne pleure pas

• Sois courageux

• Ne montre pas ta peur

• Sois heureux

Ces messages, même bien intentionnés, nous poussent à éviter ou contrôler nos émotions plutôt que de les accueillir. Petit à petit, cela crée une pression énorme : ressentir quelque chose de “négatif” devient synonyme de faute.

La société actuelle accentue cette quête de bonheur et de performance constante : réseaux sociaux, publicité, culture du succès… Tout semble dire : « Tu dois être épanoui(e), positif(ve), productif(ve) et rayonnant(e) en permanence ».

⚠️ Le piège ? Positiver devient parfois nier ses émotions. Beaucoup pensent qu’avoir un moment de faiblesse, se sentir triste ou dépassé(e), est un échec personnel. Cela engendre culpabilité, frustration et épuisement.

Mais il y a une autre réalité : les émotions ne sont pas nos ennemies. Elles sont des indicateurs précieux, des guides qui nous permettent de comprendre ce qui se passe en nous et ce dont nous avons besoin. Vouloir les fuir ou les combattre, c’est comme lutter contre une vague : on finit par s’épuiser inutilement.

À l’inverse, les accueillir avec bienveillance permet de retrouver plus vite l’équilibre et le calme intérieur.

Pourquoi accueillir ses émotions :

Vouloir combattre la vague nous épuise, parfois jusqu’à nous faire “couler”. Accepter ses émotions avec la certitude qu’elles redescendront permet un retour au calme plus rapide.

Études et psychologie

-Psychologie positive : l’acceptation des émotions négatives réduit le stress et augmente le bien-être (Gross & John, 2003).

-Pleine conscience (mindfulness) : permet de ressentir les émotions sans jugement et diminue l’anxiété et la dépression (Kabat-Zinn, 2003).

-Intelligence émotionnelle : accepter et comprendre ses émotions favorise de meilleures relations et une meilleure régulation comportementale (Goleman, 1995).

Exercices pratiques :

1. Journal des émotions : note chaque jour ce que tu ressens et ce qui a déclenché l’émotion.

2. Respiration consciente : inspire 4 secondes, retiens 2, expire 6 → 5 cycles pour calmer le système nerveux.

3. Visualisation de la vague : imagine tes émotions comme des vagues qui montent et redescendent, sans résistance.

4. Micro-pauses bien-être : 2-5 minutes de silence, d’écoute de soi, ou de contact avec la nature.

5. Dialoguer avec soi-même :

« Aujourd’hui je suis en colère… pourquoi ? »

« Je suis triste… oui, c’est normal. »

« Je n’ai pas d’énergie… ça arrive. »

« Je ne vais pas bien… ben oui, c’est humain. »

« J’ai peur… qu’est-ce que cette peur veut me dire ? »

6. Autocompassion : se parler comme à un ami : « ça va aller, tu fais au mieux ».

Trois livres inspirants :

-Surmonter les émotions destructrices – Daniel Goleman & Dalaï Lama

Un échange profond entre sciences et sagesse bouddhiste pour comprendre et apaiser nos émotions difficiles.

-Foutez-vous la paix ! – Fabrice Midal

Un livre libérateur qui nous invite à arrêter de nous mettre la pression et à accueillir nos émotions sans culpabilité.

-L’intelligence émotionnelle – Daniel Goleman

Le grand classique pour comprendre comment nos émotions influencent nos choix, nos relations et notre réussite.

Podcasts recommandés :

-Epione, les voix du bien-être : équilibre corps-cœur-tête. À écouter : À la rencontre de nos émotions avec la sophrologue Gaëlle Pilton et Cultiver les émotions positives pour être heureux avec Sarah Allart.

-Émotions (Louie Media) : chaque épisode explore une émotion (colère, peur, amour, jalousie…), avec témoignages et experts.

-Accueillir ses émotions (Bien dans ta Boîte – Laura Besson) : un épisode clair et pratique qui explique la “lutte émotionnelle” et donne des clés concrètes pour accueillir ses ressentis.

Comment je peux vous accompagner :

Accepter ses émotions peut demander un petit coup de pouce. Je propose des séances douces et adaptées pour aider le corps et l’esprit à retrouver leur équilibre :

• Réflexologie émotionnelle : libère les tensions émotionnelles et restaure l’équilibre intérieur.

• Chi Nei Tsang : massage abdominal profond qui aide à relâcher les blocages physiques et émotionnels.

• Sortie en nature : connexion avec soi et l’environnement pour se ressourcer.

Ces pratiques aident à rééquilibrer ses émotions, réduire le stress et retrouver son énergie.

En résumé :